Construction de repères pédagogiques et culturels

Retour sur mon stage 2

Depuis le 11 mars 2013, je me suis familiarisée avec l’école primaire Saint-Alexandre située en campagne de la Rive-Sud de Montréal. Dès le début, j’ai été accueillie dans cette école par l’ensemble du personnel enseignant. En ce qui concerne ma classe de préscolaire, j’ai développé une très belle complicité avec mon enseignante associée. Du début à la fin du stage, nous avons su discuter et élaborer des plans d’action afin de m’aider dans mon cheminement. En classe, j’ai réussi à développer de très belles relations d’amour et de confiance avec plusieurs enfants, mais surtout avec les élèves en difficulté.

 

Lors de mes observations, j’ai pu évaluer quel était le fonctionnement de la classe au préscolaire et j’en ai conclu que ce fonctionnement est très différent de celui qui nous est présenté à l’Université. Dans ma classe de stage, j’ai remarqué qu’il n’y avait pas tant d’accent mis sur la délimitation ou l’identification des coins présents dans la classe. En effet, certains coins étaient facilement identifiables comme le coin maison et le coin blocs, mais il nous était impossible de trouver facilement les autres coins disponibles dans la classe. De plus pour ce qui est de la délimitation des coins, je ne considère pas que c’était quelque chose qui était important puisque les enfants continuaient à jouer avec les articles du coin maison alors qu’il se trouvait complètement à l’opposé de ce coin dans la classe.

 

Pour ce qui est de la pédagogie utilisée, j’ai discuté longuement avec mon enseignante associée et j’en ai conclu qu’elle portait toute son attention sur la réussite académique des élèves de sa classe. En fait, son but ultime avec ses petits c’est de s’assurer qu’ils seront prêts à écrire et à lire lorsqu’ils arriveront en première année. Elle m’a souvent dit qu’elle se considérait comme une enseignante « SCOLARISANTE », elle croit que cela est dû au fait qu’elle n’a jamais reçu de formation officielle pour l’enseignement préscolaire. De plus comme elle est une ancienne enseignante de cinquième année, elle me disait parfois que cela avait un impact sur son enseignement préscolaire.

 

 

Crédit photo: Stéphanie Robichaud
Crédit photo: Stéphanie Robichaud

Je suis fière de mes réalisations lors de ce stage, parce que je considère qu’ils ont été un apport pour ce stage. Comme les activités que je proposais aux élèves étaient très différentes de celles auxquelles ils étaient habitués, j’ai pu changer un peu la dynamique de la classe. Un exemple qui prouve ces changements, c’est lorsque j’ai instauré la roulette pour les jeux dirigés. En fait, je trouvais que deux périodes complètes de jeux libres n’étaient pas intéressantes, parce qu’en général les amis jouaient toujours aux mêmes jeux. De plus, j’étais déçue de constater que les enfants de « battaient  » pour pouvoir jouer à l’ordinateur. J’ai donc choisi de transformer la période du matin en période de jeux dirigés, ainsi à l’aide de la roulette j’imposais un type de jeu aux élèves et je leur imposais aussi leurs camarades pour cette période. Les deux premières journées furent plus difficiles, mais ensuite les amis savaient très bien ce qu’ils avaient à faire, ils n’avaient qu’à regarder la roulette pour le savoir. Ce qui m’a rendue heureuse à la suite de ce changement, c’est qu’au fil des périodes de jeux, il y a avait de moins en moins d’élèves qui me demandaient de jouer à l’ordinateur. Cela même lors de la période de jeux libres.

Les enfants du préscolaire réussissent à me toucher et me rejoindre grâce à leur grande curiosité et leur désir d’en apprendre plus chaque jour. Ils sont si intelligents qu’ils m’impressionnent à chaque moment de la journée. Finalement, tout l’amour qu’ils ont à nous donné est un cadeau qui va droit au cœur.

 

 

Rétroaction sur mon expérience au préscolaire

Avant mon deuxième stage, je n’étais pas certaine d’aimer enseigner au préscolaire. À la suite de ce stage rempli d’émotions, je suis en mesure de confirmer que l’enseignement au préscolaire ne m’intéresse pas. Bien que je n’aie eu aucune difficulté à créer de forts liens avec mes élèves de stage, je réalise que je n’ai pas la patience nécessaire pour gérer les « petits bobos de chacun ». De plus, j’aime que les choses soient structurées, donc avoir une classe dans laquelle il n’y a pas de bureau attitré à chaque élève me déroute un peu. Finalement, les méthodes d’enseignements associées au préscolaire ne me collent pas à la peau. Ainsi, je crois que je m’épanouirai davantage dans l’enseignement primaire.