L’école où j’ai fait mon premier stage est située dans un quartier résidentiel de classe moyenne dans une petite ville. À Iberville, il n’y a pas de gros problèmes de violence connus, je dirais même que c’est un quartier assez agréable et où il fait bon vivre ce qui se reflète dans l’attitude des jeunes de l’école du Pélican. Cette école est divisée en deux édifices placés dos à dos. D’un côté, il y a l’édifice Laflamme pour les 2e et 3e cycles et de l’autre côté il y a l’édifice Chabanel pour le préscolaire et le 1er cycle. Moi j’étais du côté de Chabanel et je dois dire qu’il ne manque pas de service à cette école. En effet, il y a une orthopédagogue disponible à tous les jours et elle rencontre les élèves qui ont besoin d’aide environ deux fois par semaine. Il y a aussi plusieurs TES et même une psychologue.
De plus, le service de garde est très bien géré par des spécialistes qui ont plusieurs années d’expérience à cette même école. Aussi, la directrice Mme Daniel est très dévouée pour son école et est toujours ouvertes à de nouveaux projets pour aider les jeunes dans leur cheminement académique. L’équipe d’enseignantes est aussi très solide ce qui permet aux élèves d’être bien pris en charge.
Ce que j’ai le plus aimé lors de ces six semaines de stage est le fort lien affectif que j’ai rapidement été capable de créer avec la plupart des élèves de ma classe. Je trouve que les enfants ont plein d’imaginations et de rêves et c'est quelque chose qui fait en sorte que j’ai envie de travailler avec eux. J’ai aussi aimé mon enseignante associée, nous avions une très belle complicité et elle m’a aidée et encouragée tout au long du stage. J’ai aussi aimé la façon dont j’ai été rapidement acceptée dans l’équipe-école bien que je ne parlais pas souvent. De plus, j’ai trouvé que la durée totale du stage était parfaite pour un premier stage, parce que cela nous permet vraiment de voir si nous aimons cette profession ou non. De plus, le fait que nous devons, assez rapidement, faire des prises en charge m’a beaucoup fait peur au début. Par contre, je me suis aperçue que cela m’a grandement aidée. J’ai pris amplement d’assurance lorsque j’étais à l’avant pour avoir envie de le faire plus souvent.
Au courant de mon stage, j’ai rencontré un enseignant qui faisait du remplacement et j’ai longuement discuté avec lui. Il m’a raconté que dans le monde de l’enseignement, il y avait beaucoup cancans entre les professeurs et que je devais donc y faire attention et ne pas me laisser décourager par cela. Voilà quelque chose que j’ai trouvé très étrange puisque dans l’école où j’étais les enseignantes avaient toutes l’aire d’être vraiment très proche.
Lors de mes prises en charge, ce que j’ai trouvé le plus difficile était de conserver un bon climat académique dans la classe. Vers la fin je commençais à avoir un meilleur contrôle, par contre pour deux élèves je trouvais cela plus difficile. C’était difficile avec ces deux garçons parce que j’avais l’impression de ne pas être prise au sérieux. Il y a un garçon particulier avec lequel j’avais plus de difficulté et c’était parce qu’il ne prenait absolument rien au sérieux. À quelques reprises mon enseignante associée a dû intervenir parce que je n’arrivais pas à gérer la situation.
En faisant un survol rapide de ce que j’ai appris dans mon stage, je constate que même sans les avoir abordés directement, j’ai développé quelques-unes des treize compétences professionnelles reliées à l’enseignement. La première chose que j’ai remarquée est l’importance flagrante de s’exprimer dans un français standard. En effet, nous sommes d’abord et avant tout un modèle très important pour les élèves. Je me suis aperçue à quel point, ils se rapportent exactement à ce que nous leur avons dit. De plus, en utilisant la langue d’enseignement nous nous assurons d’être bien compris par l’ensemble des élèves. Par exemple, dans mon groupe il y avait une petite fille dont le français est sa langue seconde, donc sans un discours impeccable de ma part, elle aurait eu beaucoup plus de difficulté à comprendre les consignes.
Ensuite, j’ai appris qu’il était difficile de planifier d’avance les situations d’enseignement que nous voulons faire en classe puisqu’on ne peut pas prévoir comment cela se déroulera en classe. Je crois qu’il est important de toujours avoir un plan « B » afin d’être capable de s’adapter rapidement à toutes les situations. De plus, il peut arriver que ce que nous avions prévu soit trop difficile ou incompréhensible pour l’élève, il faut donc être capable d’expliquer de façons différentes les notions qu’on veut enseigner. Dans cette même lignée, il faut être en mesure d’adapter son discours afin qu’il soit accessible aux élèves plus à risque ou en difficultés. Nous pouvons aussi faire quelques reprises avec eux pour s’assurer que les bases sont bien acquises.
Pour ce qui est de la compétence de l’éthique professionnelle, je constate que cette compétence n’est absolument pas respectée dans la salle des enseignants. En effet, cette compétence me faisait un peu peur parce que je craignais de dire des choses qui étaient trop personnelles pour être dites dans la salle des enseignants. Je dois avouer que je n’ai pas beaucoup parlé afin de ne faire aucune erreur. Par contre, c’est quelque chose qui m’a un peu nui puisqu’on m’a reproché de ne pas prendre suffisamment de place. Voilà quelque chose que j’aimerais fortement améliorer dans mon futur milieu de stage.
Ce premier stage a définitivement confirmé mon choix de carrière. Je souhaite vraiment poursuivre ma formation dans cette voie. De plus, je suis maintenant persuadée que je veux travailler avec les plus petits. C’est quelque chose que j’avais constaté au camp de jour l’été passé, maintenant c’est confirmé. Je sais par contre qu’il ne sera pas toujours facile d’avoir le groupe d’âge que nous préférons et que cette préférence peut changer aux fils des années, mais pour le moment je sais que c’est le premier cycle qui m’attire le plus.