Compétence professionnelle 5

Évaluer la progression des apprentissages et le degré d'acquisition des compétences des élèves pour les contenus à faire apprendre.


Billet bilan 5

 Niveau de maitrise attendu:

Détecter les forces et les faiblesses des élèves:

 Je crois qu'à chaque début d'année, il est important que l'enseignant apprenne à connaitre ses élèves au point de vue scolaire. Par le biais de mes stages, j'ai appris que certains enseignants demandaient aux élèves de passer un test diagnostique afin de détecter les forces et les faiblesses de ceux-ci. Par contre, il faut faire attention avec ce genre de test, parce que comme mentionné dans le cours FPE4511:Évaluation des apprentissages au primaire donné par Jean-Yves Lancup à l'automne 2013, « ...Il devient possible de cibler l'origine du problème... mais pas nécessairement sa cause [...] »  De plus, bien que les tests diagnostiques peuvent sembler utiles, il est important de bien les construire afin qu'ils dévoilent les besoins des élèves. Ainsi, il faut respecter certains critères afin que « [...] le questionnaire [soit] structuré en sous tests de plusieurs questions sur la connaissance de la règle, la capacité à discriminer les cas d'application [et] l'application de la règle... » (Notes du cours 4, FPE4511:Évaluation des apprentissages au primaire donné, Jean-Yves Lancup, A-13). 

Préciser de façon autonome des correctifs à apporter à son enseignement:

Bien que lors du stage 3, nous devions nous familiariser avec la compétence 5: Évaluer la progression des apprentissages et le degré d'acquisition des compétences des élèves pour les contenus à faire apprendre, je n'ai pas eu la chance d'explorer en détail tout le  cheminement du processus d'évaluation. En effet, lors de mon arrivée en stage les bulletins de la première étape étaient déjà faits. Par contre, j'ai eu la chance de m'exercer à évaluer des productions écrites. J'ai trouvé cette expérience très formatrice parce qu'il faut faire preuve de jugement et être en mesure de l'expliquer. De plus, j'avais essayé de mettre en place un projet sur le réchauffement climatique, mais comme expliquer dans un de mes billets, lors que j'ai réalisé que je n'avais enseigné adéquatement les notions nécessaires à la réalisation du projet, j'ai choisi d'ajuster le tir en retravaillant la planification de cette SAÉ.

Contribuer avec ses pairs à la préparation du matériel d’évaluation, à l’interprétation des productions des élèves au regard du développement des compétences et à l’élaboration d’outils de communication destinés aux parents:

 Lors de chacun de mes stages, j'ai remarqué qu'entre collègues de même cycle il y a une grande collaboration en ce qui concerne la planification des évaluations. Généralement, avant le début de chaque étape les enseignants d'un même cycle vont se regrouper afin d'établir quelles notions seront vus lors de la prochaine étape et de quelle façon elles seront évaluées. Cette façon de faire permet aux enseignants d'assurer une certaine homogénéité dans l'évaluation. En ce qui me concerne, je trouve c'est une belle façon de travailler de pair avec l'équipe-école et d'assurer la justesse de l'évaluation.

Communiquer à l’élève les résultats d’un processus d’évaluation diagnostique et d’indiquer aux parents et aux membres de l’équipe pédagogique les éléments des stratégies d’intervention corrective envisagés:

Lors de mon dernier stage, j'ai eu l'opportunité d'assister à la rencontre des parents pour la remise des bulletins. Par contre, je n'ai pas vraiment vécu de moments où mon enseignante associée proposait des stratégies d'intervention afin d'améliorer les résultats de leur enfant.

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Conceptions d'élèves en science

Présentation de l’élève

L’enfant que j’ai interviewé est une petite fille de deuxième année très allumée. Cette enfant, que j’appellerai Chloé, a été élevée avec trois frères ce qui fait en sorte qu’elle dégage donc beaucoup d’énergie. Elle est très mature pour son âge et a une bonne répartie. Tout au long de l’entrevu, je n’ai senti aucune gêne dans ses réponses, même qu’elle semblait être très sûre d’elle. J’ai eu un grand plaisir à l’interviewer parce qu’elle m’a permis d’éclaircir mes attentes envers les conceptions acquises par des élèves d’âge primaire.

 

Présentation détaillée des conceptions et des mécanismes d’élaboration

D’abord, afin de rendre ma jeune interlocutrice à l’aise, je l’ai informée de mes intentions par rapport aux réponses qu’elle me fournirait. Cette petite précision l’a tout de suite mise à l’aise et elle m’a confirmé qu’elle se sentait prête à répondre à mes questions. Ainsi, j’ai commencé en la questionnant sur les différents savoirs essentiels du premier cycle c’est-à-dire l’univers matériel, la terre et l’espace, et l’univers des vivants. Puis, j’ai essayé de poussier plus loin pour voir jusqu’où allaient ses connaissances. Je l’ai donc aussi questionné sur quelques notions du deuxième et du troisième cycle. (Matière, Énergie, Forces et mouvements et la terre et l’espace.)

 

En ce qui a trait aux notions de premier cycle, cette élève ne semblait pas maitriser parfaitement la matière. Par exemple, lorsque je lui ai demandé de classer une quantité d’objets selon leurs caractéristiques elle a eu de la difficulté à organiser ses groupes. Plusieurs groupes ne comportaient qu’un seul élément. (Voir photo 1) En m’expliquant les raisons d’un tel classement, Chloé disait que les objets qui étaient seuls n’avaient aucun point en commun avec les autres objets. Je l’ai donc questionnée pour comprendre pour quelles raisons elle n’avait pas mis les deux voitures ensemble. Elle a rapidement répondu que c’est parce qu’elle n’était pas faite pareil. Je lui ai alors demandé les raisons qui font en sorte qu’elle puisse mettre les deux camions ensemble. Elle m’a tout bonnement répondu que c’était parce qu’ils avaient tous les deux la même forme, parce qu’ils étaient des camions. Ainsi, on remarque qu’elle s’attarde davantage aux traits (dessins,couleur…) des objets plutôt qu’à ce qu’est l’objet en tant que tel.

 

Puis, nous sommes passées à ses conceptions de la terre et de l’espace. Cette fois-ci, elle m’a tout de suite dit qu’il y avait neuf planètes dans le système solaire. Elle m’a dit qu’elle se savait parce qu’à l’école ils avaient fait un projet sur les planètes. On constate donc qu’il y a un petit problème par rapport à cette notion. En fait, comme Pluton n’est plus considéré comme une planète, il n’y a plus que huit planètes reconnues dans notre système solaire. J’en viens à me demander si cette information est bien présentée à l’école. Ensuite, pour me prouver qu’elle connaissait bien le système solaire et les éléments qui le composent, Chloé m’a fait un joli dessin de ce qu’est pour elle le système solaire. (Voir photo 2) On constate alors qu’elle a placé toutes les planètes au tour du soleil, elle m’a expliqué que c’était pour que toutes les planètes puissent voir le soleil et être réchauffées par lui et elle m’a précisé que la terre était la deuxième planète. Bien que cette conception soit erronée, elle montre qu’elle est consciente qu’il y a un certain ordre dans la disposition des planètes. Par contre, lorsqu’il est venu le temps de placer la lune, Chloé ne savait plus trop quoi faire, elle l’a donc placé un peu à l’écart et l’a dessinée plus grosse que le soleil. Elle m’a alors dit que tout le monde pouvait voir la lune.

 

Ensuite, j’ai voulu la questionner sur des notions un peu plus théoriques. Je voulais savoir si elle connaissait différents instruments de mesure. Je lui ai alors demandé si elle connaissait un instrument qui peut mesurer la température dans l’espoir qu’elle nomme le thermomètre. Par contre, Chloé m’a répondu qu’elle ne connaissait aucun instrument de mesure. C’est alors que j’ai demandé à Chloé : « Qu'est-ce qu'un instrument pour toi? » J’ai donc finalement compris ce qui n’allait pas. Pour elle, un instrument c’est pour jouer de la musique. Ça ne sert pas à faire des sciences.

À la suite de ces quelques observations, j’ai choisi d’amener mon interlocutrice un petit peu plus loin. Je lui ai donc posé quelques questions concernant des notions d’un niveau plus élevé. Lorsque je lui ai demandé de me dire que c’était, selon elle, les différentes phases de la matière, elle n’a eu aucune difficulté à m’expliquer ce qu’était un liquide. Par contre pour ce qui est des solides, elle a tout de suite fait le lien avec ses notions de mathématiques. Chloé a alors nommé le cube, le prisme à base carré, le cône, etc. Puis, pour ce qui est des gaz, elle m’a répondu : « Bien c’est facile, c’est comme pour mettre dans les autos! » Je remarque donc que Chloé fait facilement des liens avec ce qu’elle connait déjà sans prendre le temps de se questionner sur le lien avec les sciences.

 

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