Jumelage Culturel

Une nouvelle rencontre

Dans le cadre du cours de pluriethnicité, nous avons eu l’opportunité de rencontrer des gens d’origine ethnique différente de la nôtre. Le jumelage s’est fait entre notre classe et une classe de l’école des langues de l’UQAM. J’ai choisi de faire ma réflexion sur cette rencontre parce qu’elle m’a permis d’ouvrir mes horizons en ce qui a trait à la diversité ethnique importante que présente la ville de Montréal.

Au moment du jumelage, chacun des deux groupes devait se préparer. D’abord, nous devions nous placer en équipe de deux ou trois personnes puisque les deux groupes n’étaient pas égaux. Ensuite, chacune des équipes devait préparer environ cinq questions afin d’éviter les moments d’inconfort que la gêne ou le stress peuvent provoquer. Puis, nous nous sommes finalement dirigés vers le point de rencontre prévu pour les deux groupes. À ce moment, nous ne savions absolument pas avec combien de personnes nous serions jumelés, ni d’où cette ou ces personnes seraient immigrantes. Nous étions tous là, à attendre fébrilement qui serait notre « jumeau culturel », puis d’un seul coup ils ont commencé à arriver.

 

Mes coéquipières et moi avons été jumelées avec une femme d’origine chinoise. Elle semblait très heureuse et très impatiente de nous rencontrer. Nous avons donc choisi un petit coin tranquille pour discuter avec celle-ci. Cette dame devait avoir près de 40 ans et avait immigré au Canada depuis cinq ans déjà. Elle semblait bien connaitre le français, car elle comprenait tout ce qu’on lui disait. Par contre, nous avions parfois un tout petit peu de la difficulté à bien saisir ce qu’elle voulait nous dire. Elle nous a, d’abord, expliqué qu’elle avait immigré au Canada afin de suivre son époux qui avait obtenu un emploi à Montréal. Elle vit donc à Montréal avec son mari et ses trois enfants depuis 2008. De plus, dans son pays, elle était éditrice, mais à Montréal elle n’a toujours pas d’emploi puisqu’elle étudie le français à l’UQAM à temps plein. Lors de nos discutions, elle comparait régulièrement les coutumes et valeurs chinoises à celles du Québec. Elle nous a aussi confirmé qu’elle adorait le Québec, même lorsqu’il y avait de la neige. (Elle riait en nous disant cela)

 

Réflexion personnelle

À la suite de ce jumelage, j’ai pu réaliser à quel point Montréal était une ville pluriethnique. En fait, comme je vis sur la Rive-Sud de Montréal, j’avais rarement fait la rencontre de personnes provenant de l’immigration récente. Cette rencontre m’a donc été très instructive puisqu’elle m’a permis d’être plus sensible aux diversités culturelles que je devrai affronter lors de mes stages.

En effet, lors de la rencontre, nous avions davantage parlé des valeurs et coutumes qui sont très différentes entre nos deux pays. J’ai été très déçue de constater à quel point les valeurs familiales étaient pauvres au Québec comparativement à la Chine. En fait, je savais que les Québécois pensaient d’abord à eux-mêmes plutôt qu’aux gens qui les entourent, mais j’ignorais combien cette relation avec les gens pouvait être importante en Chine. Je crois que cette grande différence culturelle est due au fait qu’il y a beaucoup de gens qui vivent dans ce pays et qu’ils doivent donc apprendre à bien coexister tous ensemble. Alors qu’au Québec, ce n’est pas l’espace qui manque, nous ne sommes donc pas confrontés à vivre en grand groupe dans un seul appartement.

 

Afin d’appuyer cette réflexion, voilà une anecdote que notre « jumelle culturelle » nous avait racontée.

 

Elle nous a demandé : « Ici, au Québec, est-ce que les résidences universitaires sont grandes? » Nous lui avons répondu « qu’elles étaient toutes petites, qu’elles n’étaient pas plus grandes qu’une simple chambre. » Elle était toute surprise de notre réponse et nous a fait comprendre qu’en Chine, il y avait jusqu'à huit étudiants qui pouvaient cohabiter dans une pièce aussi petite qu’une résidence universitaire québécoise.

 

Finalement, je crois sincèrement que cette rencontre m’a permis d’être mieux outillée afin de bien interagir avec les gens de l’immigration récente. Ainsi, comme je connais davantage les sentiments que ces personnes ressentent lors de leur arrivée dans un nouveau pays, je me sens mieux préparée à communiquer clairement et sans mal entendu avec des élèves immigrants ainsi qu’avec leurs parents.

 

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